Banking4Good #14 ♻️ Pas de transformation sans formation ! 📚
Bonjour !
On parle souvent de transition. C’est sympa la transition, ça donne l’impression que tout se passe en douceur, qu’on change mais pas trop quand même… Sauf que le danger justement, c’est de donner l’illusion qu’on a le temps et puis qu’on est pas non plus obligé de tout changer.
Sauf que pour réussir une transition sociale et environnementale à l’échelle globale, est-ce qu’on ne devrait pas plutôt parler, à l’échelle d’un individu, d’une collectivité ou d’une entreprise, de transformation ? Quelque chose de plus urgent, de plus radical ?
Après tout, il y a une douzaine d’années, les entreprises parlaient de leur “transformation” numérique. Une évolution radicale en termes de changement avec pourtant des enjeux sans aucun doute pas aussi cruciaux que les enjeux socioenvironnementaux. Vous en pensez quoi ?
Beaucoup d’appels à la transformation ces temps-ci : La tribune du mouvement Impact France qui demande au président fraîchement élu des mesures radicales dans ses 100 premiers jours pour aligner économie, écologie et progrès social ; L’appel des jeunes diplômés d’AgroParitech à bifurquer voire à déserter l’agro-industrie (Même si comme dit très justement par Philippe Zaouati, il est également besoin de jeunes formés et conscients des enjeux sociétaux pour une vraie transformation de l’intérieur.) Entre autres.
Encore faut-il, pour se transformer, bien comprendre les enjeux, les ordres de grandeurs auxquels on fait face… bref, savoir de quoi on parle. Et pour ça, pas d’autre solution que de se former. Une formation solide et factuelle est le meilleur moyen d’éviter le climato sceptiscisme, le greenwashing ou la procrastination (cf. question à 100 balles).
C’est tout le sens de l’appel lancé pour une formation aux enjeux écologiques pour le président et le nouveau gouvernement. C’est tout le sens également de l’objectif d’un million de personnes sensibilisées via la Fresque du Climat.
Pour passer à l’action et si vous ne l’avez pas encore fait, participez par exemple à une Fresque du Climat ou organisez-en une dans votre entreprise.
Et si vous cherchez d’autres idées… Parlons-en 😉!
IL EST ENCORE TEMPS !
💸 Si vous ne l’avez pas encore fait, signez la pétition des AFR - Acteurs de la Finance Responsable pour l’exclusion des énergies fossiles du label ISR.
C’est d’autant plus important qu’aussi étonnant que cela puisse paraître, cela n’en prend pas le chemin.
👉 A vos stylos (votre souris) donc ! ✍️
Servez-vous votre premier café du week-end, voici la 14ème édition de la newsletter Banking4Good qui tente de décrypter, 1 samedi sur 2, les tendances et innovations dans les services financiers, au service de l’intérêt général.
Au sommaire ce matin :
🔎 Inclusion grâce au collaboratif et à l’accompagnement et formation aux enjeux climatiques,
🤯 Combien de temps ?
⏱ En bref et en vrac, de la banque et du ‘for good’ mais pas forcément en même temps ;
Merci pour vos remarques, idées et autres suggestions. Vous pouvez les indiquer en commentaire du post, sur le groupe LinkedIn ou, magie de la technologie ✨, en répondant directement à cet e-mail 💌.
Avant d’entamer la lecture, abonnez-vous pour recevoir le n°15 et c’est parti !
🔎 La sélection du jour :
Sawa Credit utilise les sciences comportementales et le machine learning pour permettre aux emprunteurs d'avoir le soutien de leur communauté.
La thèse de Sawa est qu'aux différents Cs du Crédit régulièrement cités (Capacity, Character, Collateral, Capital, conditions), il est nécessaire d'y ajouter le C de Community, notamment pour les populations mal / non servies. Le principe réside dans une plateforme qui permet de venir en aide aux membres de sa communauté. En échange, la plateforme permet d'obtenir de l'aide en retour pour éviter soi-même de devoir faire défaut.
Détécté dans la newsletter Fintech Brain Food
Le site Sawa
NatWest va former 16 000 collaborateurs sur les enjeux climatiques.
Cette formation reposera sur un programme en ligne de 12 semaines élaboré en partenariat avec l’université d’Edinbourg (Centre for Business, Climate Change and Sustainability).
En savoir plus : L’article Fintextra
🤚 En novembre dernier, Reclaim Finance reconnaissait à NatWest des avancées en matière de climat mais soulevait le manque de clarté de certains engagements. La diffusion large de modules de formation pourra sans doute aider au développement d’exigences plus fortes et plus affirmées.
Line, micro-crédit de secours ET assistant de gestion budgétaire.
Line se présente au premier abord comme un service d’avance de trésorerie sur des petits montants et courte durée pour faire face à un décalage de trésorerie temporaire et ainsi éviter des frais bancaires élevés ou d’avoir recours à des payday loans exorbitants.
Là où cela devient plus original, c’est que le client ne paie pas l’utilisation d’une facilité de trésorerie mais un abonnement (1,97$ / mois) qui regroupe un certain nombre de fonctionnalités d’accompagnement financier : alerte en cas de risque de découvert, monitoring du score crédit, accompagnement à l’épargne…
Fait notable pour une Fintech, Line, qui a le statut de Public Benefit Corporation, est d’ores et déjà rentable.
L’article C’est pas mon idée !
Le site Line
🤚 Line vient concrétiser, au cœur même de son business model, l’idée que l’inclusion financière passe avant tout par la capacité à accompagner le client quelle que soit sa situation pour ne jamais le laisser sans solution. Idée qui correspond à la vision évoquée par le fondateur de Finfrog dont j’avais parlé ici.
🤯 La question à 100 balles :
Combien de temps ?
La question préférée de Stéphane Eicher (Jeunesse des 80s ne me remerciez pas de cet air dans la tête pour le reste du week-end;) est une question qui, en matière de climat revient encore souvent alors que la seule question qui vaille c’est comment on se met en ordre de marche ? Et fissa !
La question à 100 balles du jour aurait pu être sponsorisée par Marc Fiorentino qui a publié une newsletter qui a fait un peu débat et qui personnellement m’a laissé sans voix (et un peu abattu) de bon matin.
Ca commençait fort “Et si c’était vrai ?” : passons sur ce titre qu’on mettra sur le compte de la provocation (navrante il est vrai), “je ne pas climato sceptique, je crois en la science” ouf ! “Mais j’étais climato indifférent”. Euh… 🤯 ?
Là où l’on rejoint notre question du jour c’est, une fois passé les 4 options formulées de travers et dont aucune n’est réaliste, ni désirable, lorsqu’il arrive à sa conclusion : “tout va dépendre de la transition écologique”. Ah 😲 !
Roulement de tambours avant les 2 alternatives formulées pour notre futur : et bien figurez-vous que si ça se trouve, on a le temps et la technologie va nous sauver… Ou bien sinon on est tous foutus. (“Les survivants se baladent à poil dans les forêts et mangent des racines.”).
Et devinez-quoi ? “Je préfère penser que nous aurons le temps de la transition”. Ben nickel Marco, allez back to business as usual puisqu’on a le temps !
Sauf que…
le GIEC nous rappelle qu’il faut agir dès maintenant pour plafonner les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2025 et qu’on n’y arrivera pas sans sobriété (en plus d’innovation efficace)
la probabilité que les +1,5°c qu’on espérait pour 2100 à la COP 21 soit atteint d’ici 2026 est de 48% (quasi nulle en 2015)
Déso mon Marco mais si on suit tes bons conseils, va falloir se mettre à la gastronomie des racines et au naturisme.
Alors, combien de temps on continue à évaluer le temps de la chute plutôt que d’ouvrir le parachute ?
Combien de temps avant de traiter conjointement les sujets sociaux ET environnementaux puisque l’un ne va pas sans l’autre ?
Combien de temps avant de travailler à l’atténuation ET l’adaptation (puisque quoi qu’on fasse le climat changera et nous devrons nous adapter) ?
Combien de temps avant de penser innovation (low tech si possible) ET sobriété ?
Combien de temps avant de vous former ou d’organiser une formation au sein de votre entreprise ? (Au fait, depuis l’intro de cette lettre, vous avez regardé les dates pour la Fresque du Climat ?)
Combien de temps encore avant de se mettre bien d’accord : peindre en vert pour faire comme si de rien n’était n’est pas la solution. Et surtout pas le gazon ! Et même avec du colorant “écolo” ! (J’ai quand même demandé s’ils avaient du bleu pour les rivières asséchées, au cas où.)
⏱ En bref & en vrac
De la banque & du ‘for good’ mais pas forcément les 2 en même temps.
👉 Au-delà du titre un peu racoleur, un article qui décrypte les raisons pour lesquelles certaines banques continuent à faire payer le virement instantané : d'un côté tenter de déporter l'usage vers Paylib entre amis pour essayer de le dynamiser et de l'autre bloquer les usages de paiement C2B (clients vers marchands) sur lesquelles elles risqueraient fort d'être fortement désintermédiées.
👉 Brink’s lance un service de paiement de ses achats e-commerces en cash dans les bureaux de tabac et noue des partenariats avec des néobanques pour permettre à leurs clients de déposer des espèces sur leur compte. En lire plus dans Les Echos.
👉 Les mobilités douces intéressent le monde de l’assurance : l’assurtech allemande Hepster arrive en France en se focalisant sur le vélo ; le coutier Ulygo s’est spécialisé dans l’assurance des mobilités douces avec une promesse client intéressante : vérifier avant tout si les contrats d’assurance du client (MRH notamment) ne le couvrent pas déjà, au moins en partie. La raison de cet intérêt soutenu ? Peut-être bien le dynamisme du marché du vélo en France où il s’est vendu en 2021 plus de cycles que de voitures.
👉 Midipile mobility propose un service complet dédié aux professionnels de la logistique urbaine, avec un SAAS de gestion de flotte, le calcul des coûts et émissions de CO2 et un véhicule quadricycle modulable, à pédales, électrique et solaire. Le tout fourni avec maintenance et assurance.
Si vous êtes arrivés jusqu’ici, cette lettre vous a peut-être plu !? Alors n’hésitez pas à mettre un 💙 et à la partager pour la faire découvrir !
Et si vous n’êtes pas encore abonné, c’est le moment de le faire !
Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, passez un g👀d week-end !